Dès qu’arrive le printemps et durant tout l’été, une herbe sèche est particulièrement à redouter : l’épillet. Il s’agit d’un épi se détachant de sa tige en séchant. Les épillets sont présents aussi bien dans les champs que dans certaines pelouses. Ils s’incrustent sous peau ou entrent dans les orifices.
L’épillet s’accroche aux poils et pénètrent les orifices, il peut s’incruster, comme par exemple dans les espaces interdigités (coussinets).
Il peut aussi pénétrer n’importe quel orifice :
– oreilles et narines très fréquemment ;
– mais aussi les yeux,
– vulve chez la chienne,
– fourreau chez le mâle,
– anus, sacs annaux…
L’épillet entame alors une progression qui s’effectue toujours dans le même sens du fait de son extrémité pointue. Cette dernière lui permet sans mal de perforer les tissus, donc la peau.
Lorsque que l’épillet se loge au niveau des coussinets, cela peut entraîner une boiterie que le maître remarquera aisément. L’épillet peut fort bien, à cet endroit du corps, pénétrer sous la peau pour « faire » ensuite son voyage.
Si un abcès peut être remarqué, la plaie n’est toutefois pas toujours très bien visible, notamment après quelques jours.
Ce sont quelques signes et attitudes qui peuvent alerter le maître :
éternuements répétés, avec ou sans saignement de nez, ce qui dans ce dernier cas est d’autant plus inquiétant)
œil rouge ou « pleureur »,
secouement de tête
léchages excessifs…
la présence d’un épillet lorsqu’il génère un abcès peut aussi provoquer de la fièvre.
Il ne faut pas sous-estimer tout signe ou attitudes anormales chez le chien ou le chat qui peuvent apparaître, même si rien n’est visible. Bien entendu, un épillet n’en sera pas obligatoirement la cause, car ces symptômes ne sont pas propres à sa présence. Mais dans le doute mieux vaut consulter le vétérinaire sans attendre.
La prise en charge doit être rapide, car l’épillet peut laisser de graves séquelles.
S’il pénètre par le nez, c’est aux voies respiratoires qu’il pourra ensuite s’en prendre (poumons, bronches).
Par les yeux, il peut blesser la cornée et provoquer une ulcération.
Par les oreilles, c’est le conduit auditif qui est touché et une inflammation (otite) peut être à craindre, avec des lésions possibles du tympan que l’épillet peut perforer.
Pour ce qui est des voies génitales, l’épillet occasionne des vaginites par exemple chez la femelle.
Si le retrait d’un épillet peut s’opérer facilement par le vétérinaire lorsque le chien ou le chat est présenté à temps (et suivant sa localisation), cela n’est pas toujours malheureusement le cas. Plusieurs interventions, plus ou moins lourdes, sont parfois nécessaires pour en venir à bout ! Ce qui aura pour conséquence d’augmenter la note des frais vétérinaires.
Comment protéger le chien ou chat contre les épillets ?
Pour le chat qui a accès à l’extérieur, les choses ne sont pas simples. Sauf une inspection régulière au retour de l’animal permettra de s’assurer de l’absence d’un épillet. Tant soit peut qu’il sera possible de le repérer et qu’il n’a pas déjà fait son « voyage ».
Chez le chien, lors des promenades, les vétérinaires recommandent dans les champs par exemple, de tenir l’animal en laisse. Là non plus, pas toujours très pratique ou agréable pour l’animal !
Pour le chien également, une inspection minutieuse constitue l’un des moyens de prévention pour intervenir à temps. De la tête à la queue en passant par les coussinets, l’anus, la vulve, etc.
Les chiens à oreilles tombantes sont à surveiller tout particulièrement au niveau de cette partie du corps.
Il est aussi possible pour l’été de procéder (ou faire procéder par un toiletteur) à une coupe de poil. Cela est particulièrement recommandé » pour les chiens à poils longs et/ou frisés.
Les petits poils au niveau des oreilles, entre les coussinets seront coupés pour laisser le moins de champs libre possible aux épillets.
Tous les nœuds au niveau des poils devront être coupés.
Si vous disposez d’un jardin, les restes de tontes seront éliminés. Car les épillets se trouvent dans les hautes herbes, mais aussi dans les pelouses !